mardi 1 octobre 2013

Phrases naïves et poétiques anciennes

Il faut partir pour savoir d’où l’on vient, et revenir pour savoir qui l’on est.
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Ma vie n’est qu’un acte de lâcheté héroïque.
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Dans un train, le monde qui défile derrière la vitre devient son sens caché.
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Comme un son invisible à l’oreille, comme un mot dont le sens les a tous.
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Un cœur que la poussière peut rayer.
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Un jour, tu découvriras au fond d’un paysage lointain mon amour, près d’un bois, le soir, où personne ne va.
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Je l’aime encore mais je ne l’estime plus, car elle m’a aimé mais ne m’a pas considéré.
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De même que soufflée par les embruns se fane l’épave, les arbres, piqués par l’automne, sous la pluie rouillent lentement.
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Ta mort a laissé ce qu’avait pris ta vie : une place immense. Elle laisse un vide dans lequel je chuterai jusqu’à heurter ma propre mort.
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L’habitude fait que chaque jour est le même que le précédent et le suivant. La vie semble ainsi devenir une horloge dont l’aiguille saute sans avancer.
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J’ai entendu le bruit d’un trousseau de clefs dans le couloir. Sur l’instant, le bruit paraissant très proche, j’ai cru que quelqu’un allait entrer chez moi. C’était une voisine qui rentrait chez elle, et je me suis dit : « Depuis combien de temps une femme n’a pas mes clefs pour rentrer chez elle ? »
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J’aimerais rencontrer une femme dont le regard soit sa conscience. J’en ai assez de toutes ces femmes dont la conscience est sans regard.
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Les jours ont perdu leur clarté depuis ton départ, et les nuits sont encore trop peu sombres pour masquer ton absence.
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Lorsque j’aurai bu mon ordure, le désir immobile, j’attendrai.
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Dans certains cas, je ne vois pas vraiment ce que je regarde ; je vois ce que je pense. Je vois ce qui occupe mon esprit. Mon esprit n’est pas occupé par ce que je vois.
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Bon ! Je dois retourner parmi mes semblables pour qu’ils m’ignorent. Ça rassure tout le monde qu’il y ait du bruit.